Raya Yai • Racha Noi

Les îles de Raya Yai et de Racha Noi, via Phuket

par Éric Lon

Koh Raya Yai, ou Racha, « le chef », est une belle île proche de Phuket qui offre un bon rapport qualité-prix aux amateurs de petits poissons à admirer en Snorkeling, des nageurs débutants aux apnéistes confirmés. J’y vais souvent, et aux dires des locaux j’en sais maintenant beaucoup sur cette île touristique, qui a ses côtés secrets. Elle est située à 30 minutes de Phuket, baie de Chalong, en hors-bord : « speed-boat ». C’est l’agence francophone South Tours, à Patong, qui m’a conseillé d’y aller, et je passe toujours par elle afin d’éviter des de mauvaises surprises pour économiser trois sous. La qualité à un prix, et Raya c’est aussi la qualité à prix raisonnable, sauf si on vise un cinq étoiles.

La première fois, j’ai pris une formule « tout compris » à la journée. Vers 8 h du matin un minibus fait la tournée des hôtels pour récupérer les clients du jour. C’est bien organisé. Avant de prendre le bateau, un moniteur de « Raya Bungalow Resort » explique en bon anglais le déroulement de la journée, avec ce qu’il faut faire et ne pas faire. Compte tenu de l’invasion chinoise, il s’exprime aussi en chinois… Si vous n’avez pas encore participé à une excursion avec des Chinois, offrez-vous le spectacle, car c’est digne d’un numéro de cirque. Les Chinoises potelées ont souvent un maillot de bain avec une jupette, peut être destinée à cacher leurs rondeurs adipeuses, mais qui provoquent une accroche visuelle sur ce qui n’est pas beau. Je parle en tant que kinésithérapeute habilité à porter un jugement morphologique. Les Chinois sont généralement, soit bedonnants, soit filiformes : ils ne respirent ni la Forme ni la Santé et beaucoup fument comme feu Mao Tse Toung, l’homme aux dents noires. Ce qui fonctionne le plus chez les Chinois, c’est la langue.

Chaque fois que je me trouve au milieu d’un groupe de Chinois, j’ai l’impression d’être tombé dans un poulailler, où les poulettes l’emportent sur les coqs. Ils essayent à sec les palmes, masque et tuba, et ça vaut son pesant d’or : un spectacle indescriptible qui préfigure ce qui se passe lorsqu’ils sont dans l’eau… Étant donné qu’ils ne savent pas nager, ils ont tous un gilet de sauvetage. Ceux qui ont loué des palmes arrivent à s’horizontaliser et à regarder le fond, les coraux et les poissons, en poussant des cris sous l’eau, ce qui leur fait boire la tasse. Ceux qui sont pieds nus font du pédalage vertical, du vélo, sans avoir la grâce et l’aisance des hippocampes.

Ce qui les intéresse c’est de s’auto photographier et de se filmer avec leurs Smartphones protégés par un étui étanche en surface. Aucun d’entre eux ne fait de canard pour descendre au fond, car ils ne savent pas nager. Ils utilisent des perches télescopiques pour tenter de grossir des petits poissons : vraiment, si vous voulez rire, participez au moins une fois à une sortie avec des Chinois.

L’équipage thaïlandais se dévoue pour en promener trois ou quatre accrochés à une corde, ceux qui ont réussi à mettre leur masque et leur tuba, car certains n’y parviennent pas… La phase de « snorkeling » dure 45 minutes dans un secteur peu profond où les bons nageurs peuvent se régaler à découvrir les coraux et les poissons. Le déjeuner débute à midi : c’est un buffet bien garni, mais si vous passez derrière les Chinois vous risquez de ne plus avoir que des miettes, car ils s’empiffrent. Ensuite tout le monde est libre jusqu’à 15 h.

Certains rôtissent sur la plage et d’autres louent un parasol pour ne pas bronzer. Les Chinoises aiment avoir la peau blanche, donc elles rajoutent à leur maillot à tutu des gants remontant jusqu’en haut des bras, et elles se baignent avec une ombrelle. J’en ai même vu nager avec masque, tuba et ombrelle. C’est le cirque de Pékin à la plage. Les Chinoises ont aussi pour mauvaise habitude de se faire photographier à côté d’hommes étrangers qu’elles ne connaissent pas … Des mauvaises langues racontent qu’elles disent que c’est leur tableau de chasse. J’ai souvent été invité à poser à côté d’elles, mais je refuse systématiquement. Au lieu de rester sur la plage, on peut participer à une petite visite guidée de l’île, dans une remorque spartiate attelée à un tracteur japonais.

Il n’y a pas de route goudronnée, mais une piste sablonneuse, creusée d’ornières, fait le tour de l’île, permettant d’en découvrir la végétation et l’habitat, sans se fatiguer, en étant assis. Ce tour permet d’apercevoir des varans Comodos, des gros lézards dont le corps dépasse un mètre. Le danger vient de leur longue queue qui sert de fouet si vous les approchez trop : mieux vaut rester assis et utiliser un vrai appareil photo avec un zoom puissant. À 15 h le hors-bord ramène ses touristes à terre et des minibus les ramènent à l’hôtel, à Phuket.

Ma première découverte de Raya dans ces conditions m’a bien plu, mais elle m’a laissé un goût de « pas assez ». J’ai tenté la formule avec nuit en bungalow : c’est génial, car entre 15 et 16 heures vous assistez au départ de centaines de touristes, dans le bruit des moteurs, puis le calme s’installe : c’est le Paradis. On peut nager tranquillement, se promener, s’offrir une séance de photos en amoureux sur fond de soleil couchant ou bien une séance de yoga, sur la terrasse de votre bungalow, avec vue sur la mer. J’ai placé sur ma chaîne You Tube, Éric Lon, une petite vidéo : « Yoga à Raya ». D’autres sont en cours de montage… ça m’a tellement plu que je reviens souvent à Raya Yai, que je n’ai pas fini d’explorer.

Si vous êtes lève-tôt, emportez votre lampe torche pour traverser l’île d’ouest en est afin d’assister au lever du soleil sur l’une ou l’autre des deux criques servant d’école de plongée aux Chinois. Un bon nageur peut relier les deux criques, en surveillant le sens du courant. Dans toutes les îles, le courant peut être important et il vaut mieux nager dans le sens du courant que de chercher à le remonter. Lorsque je fais du sur place, le courant est plus fort que moi. Attention à en pas vous croire plus fort que la mer. Si vous avez des crampes, c’est que vous forcez trop et mal : danger. Je respecte la mer et mon corps, car je suis un ancien Maitre-Nageur-Sauveteur. Une jolie randonnée pédestre part de ces criques et fait une boucle sous les cocotiers, avec en option le tour d’un étang : ne vous y baignez pas. Des pistes mènent vers l’intérieur de l’île : évitez de vous y engager, car vous pourriez vous trouver face à des buffles aux réactions imprévisibles, et au minimum vous faire bouffer par les moustiques…

Si vous voulez photographier des Comodos, cherchez les dépôts d’ordures qui leur servent de restaurant, mais ne les approchez pas. Ces gros lézards grimpent aussi aux arbres : levez la tête et promenez-vous avec un regard périscopique. Il n’y a pas de guide sur Raya, mais votre Resort peut vous trouver un local qui connaît les sentiers : le problème c’est le barrage de la langue. Si vous êtes un nageur capable de parcourir plusieurs kilomètres de littoral, en autonomie, et que la mer est calme, il est possible de rallier la baie de Sayam à celle de Batok. N’oubliez pas de vous signaler par une bouée au bout d’une corde. J’utilise un sac à dos étanche dans lequel je mets de l’eau et des barres énergétiques, ainsi que mes baskets et des vêtements, afin de partir du point A et de sortir au point B, puis de rentrer au bungalow. J’ai croisé un petit requin, des mérous et deux grosses raies … Il y a plusieurs types d’hébergement sur Raya, mais mieux vaut passer par une agence francophone sérieuse, comme South Tours, située à côté de Bangla Road, la rue piétonne nocturne de Patong, plutôt que de s’adresser à des vendeurs de rue…

Si vous avez une âme d’aventurier marin, je vous conseille de louer pour la journée les services d’un pêcheur professionnel local : la plupart sont musulmans. Avec sa barque à longue queue, il vous amènera à Raya Noi, l’île jumelle, qui est inhabitée. Les fonds sont plus profonds et les courants plus forts. Le bateau vous amène sur de beaux sites coralliens, vous surveille et vous suit. Le 7 mars 2018, j’ai nagé le matin sur Raya Noi, en me sentant super bien, mais l’après-midi je n’arrivai plus à uriner, victime d’un blocage prostatique que rien ne laissait présager. Attention, il n’y a pas de médecin en poste à Raya, et l’infirmière du grand hôtel ne fait que de la « bobologie ». Il m’a fallu 36 h pour arriver aux urgences de l’hôpital de Patong, puis le lendemain dans un autre hôpital. Pensez à être bien assuré avant de voyager dans des îles… Si vous voulez savoir ce qui m’est arrivé depuis Raya, j’ai placé sur You Tube, une vidéo en 3 épisodes : « la prostate d’un kinésithérapeute sportif. Éric Lon.

J’étais à Raya aux vacances de la Toussaint 2018, et j’y retournerai à Noël, puis en mars 2019, car ensuite il fait trop chaud. Si vous êtes bon nageur et que vous voulez m’accompagner, contactez-moi par message ci-dessous, car, à 68 ans, je n’aime pas le téléphone.

Les îles de Raya Yai et de Racha Noi – Phuket – Thaïlande


Eric Lon, kinésithérapeute, professeur de culture physique … www.eric-lon.com

Éric Lon, kinésithérapeute mézièriste AMIK, kiné globe trekkeur et randonneur expérimenté combine yoga et randonnées le week-end en Provence, Var, parc national des calanques Marseille, et en Himalaya, Inde, Spiti, en été.

Vous êtes ici : Accueil » Raya
Tailleur à Phuket