Conseils santé pour la Thaïlande

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Santé : prévention

Première partie

Quelques généralités

La chaleur, l’humidité, la transpiration abondante favorisent, en Thaïlande, comme dans toutes les autres régions tropicales, l’apparition de lésions cutanées : mycoses, surinfections diverses, échauffements, bourbouille.

De nombreux parasites, exclusifs des zones intertropicales, sont également présents en Thaïlande : amibes, filaires, paludisme, dengue… Il faut donc prévoir, si vous décidez de venir visiter ce pays, un approvisionnement suffisant en produits dermatologiques : désinfectants, pansements, bandes… et quelques médicaments d’appoint si vous décidez de partir en forêt ou dans une zone un peu isolée.

Santé Rage ThaïlandeSi la rage tend à disparaître des pays de l’ouest de l’Europe, il n’en est pas de même de nombreux pays et, en particulier, de la plupart des pays tropicaux comme la Thaïlande. Ce sont surtout les chiens (et, à un moindre degré, les chats) qui présentent le plus de risques pour les voyageurs. Mais les singes peuvent également être infectés et dans certains villages, ils peuvent être nombreux et plus ou moins domestiqués. Vigilance donc. Ne pas hésiter à se faire vacciner contre la rage, en particulier pour les sujets partant pour de longs séjours.

N’oubliez pas votre carnet international de vaccinations (non obligatoire mais utile) et munissez vous de votre carte de groupe sanguin. Enfin, il est conseillé de souscrire une assurance rapatriement sanitaire. Mais ne vous affolez pas : la Thaïlande est un pays à l’infrastructure sanitaire relativement bien développée, avec des hôpitaux, des cliniques et des médecins de ville.

Quant aux différentes maladies rencontrées, un minimum de bon sens et de respect des règles de prophylaxie vous permettront d’effectuer un superbe voyage sans problèmes sanitaires. N’oubliez-pas que la Thaïlande est habitée, et que des Européens y vivent à l’année (et s’y plaisent).

La dengue

La dengue est une maladie infectieuse aiguë, causée par un virus – un flavivirus. C’est une arbovirose, c’est à dire une maladie transmise par un arthropode (ici un moustique aedes). Il existe plus de 400 arbovirus recensés actuellement, dont les plus connus sont les virus de la Fièvre Jaune et de la Dengue.

Dengue Phuket Thaïlande

Cette maladie est extrêmement répandue en zones intertropicales. Elle est habituellement bénigne mais ses formes hémorragiques peuvent être redoutables.

Il existe 4 variantes du virus (sérotype 1 à 4) qui malheureusement ne provoquent pas d’immunité croisée : il est donc possible de faire une dengue 1 et quelques mois après une dengue 2 par exemple.

L’homme malade représente le réservoir de la maladie. Contrairement à l’anophèle, vecteur du paludisme, qui pique la nuit, l’aedes eagypti est un moustique diurne, dont l’activité débute au petit matin pour se terminer au coucher du soleil. Il vit plutôt en zone urbaine et périurbaine.

On compte environ 50 millions de cas de dengue par an parmi une population exposée de 3 milliards d’individus répartis dans une centaine de pays.

Clinique

Dengue Chikungounya Zika Thailande Phuket

L’incubation de la maladie est d’environ une semaine. Le tableau clinique évoque celui de la grippe : le début des symptômes est brutal avec une forte fièvre, des frissons, des maux de tête avec des douleurs rétro orbitaires (derrière les yeux) assez caractéristiques, des myalgies (douleurs musculaires) et des arthralgies (douleurs articulaires), avec en plus parfois des signes digestifs et une éruption cutanée. En zone d’endémie palustre, ce tableau clinique doit aussi faire évoquer le paludisme.

Au bout de quelques jours, le tableau clinique s’estompe, avec parfois un petit rebond symptomatique vers le 6 ou 7e jour. Puis, quelques jours après, la guérison s’amorce mais le patient restera asthénique pendant plusieurs semaines.

Il existe des formes atténuées de la maladie, avec uniquement de la fièvre, des formes avec atteinte hépatique assez sévère (augmentation très importante des enzymes hépatiques : les transaminases) et des formes graves, heureusement relativement rares : la dengue hémorragique. Après un début classique, le malade s’aggrave brusquement vers le 3 ou 4e jour, avec apparition de purpura (tâche violettes sur la peau) et d’hémorragies digestives ou nasales.

A ce stade, le malade peut soit évoluer vers la guérison rapide, soit vers l’aggravation et l’état de choc par diminution de la masse sanguine (les pertes par saignements peuvent être importantes). La mort survient alors dans 5 à 10 p. cent des cas. Les formes graves affectent principalement les enfants de moins de 15 ans et les personnes immonodéficientes. L’OMS estime à 500 000 le nombre de cas annuel de dengue hémorragique.

Le malade guéri sera définitivement immunisé contre le sérotype responsable de sa maladie. Par contre, il sera toujours sensible aux trois autres sérotypes.

Diagnostic

Le diagnostic clinique de la maladie est difficile, surtout devant la forme classique pseudogrippale. Il est pratiquement impossible de différencier cliniquement une dengue des autres arboviroses, mais aussi des autres fièvres tropicales telles que le paludisme ou même une authentique grippe, qui n’épargne pas les zones intertropicales chaudes comme certains pourraient le penser.

La dengue hémorragique pourra quant à elle être confondue avec une affection à méningocoque.

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Le diagnostic positif paraclinique repose sur la sérologie par recherche d’anticorps dans le sang. Il ne doit pas être entrepris trop précocement sous peine d’être négatif. Il faut en effet environ une semaine pour que les anticorps apparaissent dans le sang du patient. Il n’a de toute façon qu’un intérêt épidémiologique.

Il est également possible de faire un diagnostic par isolement du virus. Celui-ci est intéressant au début de la maladie, quand la sérologie est encore négative.

Traitement

Il est uniquement symptomatique : on ne traite que les symptômes de la maladie (fièvre, douleurs…). Il n’y a pas actuellement de traitement curatif pour cette maladie, ni de vaccination disponible. D’où l’importance de la lutte anti-moustiques (lutte anti-vectorielle) : prévention en journée contre la dengue, et le soir et la nuit contre le paludisme.

Le traitement de la forme classique non compliquée repose donc sur les antipyrétiques et les antalgiques à base de paracétamol. La forme grave hémorragique sera traitée en hospitalisation le plus souvent.

NB : en raison du risque hémorragique, les dérivés de l’aspirine sont contre-indiqués dans le traitement de la dengue. Ainsi devant toute maladie virale en zone d’endémie, on évitera l’emploi de l’aspirine au bénéfice des médications à base de paracétamol. Pour les mêmes raisons, on évitera les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens).

Des vaccins sont à l’étude mais ne seront certainement pas disponibles avant plusieurs années.

L'eau de consommation

eau potable thailande

Outre l’eau de boisson, elle comprend les eaux de lavage des aliments crus. L’eau de consommation est le véhicule d’un certain nombre de maladies comme la typhoïde, le choléra, et l’amibiase. L’eau de boisson doit être consommée de préférence en bouteille capsulée, ou durant les trecks, être filtrée et désinfectée. On peut utiliser des filtres de voyage faciles à transporter et relativement robustes (filtre katadyn). Pour le traitement de l’eau, vous pouvez utilisez l’aqua tabs (1cp/l). Il faut également éviter les glaçons, sauf s’ils sont fabriqués industriellement.

Eau et baignade

Les bains peuvent exposer à plusieurs maladies notamment la bilharziose. Le sol peut contenir des larves de parasites (filaires par exemple). Il faut donc éviter :

la marche pieds nus ou insuffisamment protégés notament lors des trecks en forêt, les bains en eau douce, rivières, marigots, lacs, rizières, en fait dans toutes eaux stagnantes.

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