Neel 51 • Triple plaisir !

By Kevin Green

Le luxe à trois pattes allié à la performance font du Neel 51 un trimaran de croisière idéal, rapporte KEVIN GREEN.

Une attraction majeure des trimarans est leur performance – comme j’en ai fait l’expérience lors d’une course dans le port de Sydney sur l’Orma 60 Team Australia à 34 nœuds avec un ris. vitesse et stabilité. Dans une moindre mesure, cela s’applique aux variétés de croisière comme le nouveau Neel 51.

« Les trimarans ont le poids centralisé contrairement à un catamaran qui a 50% au portant alors que les tris ont 80% centralisé », m’a dit un jour Eric Bruneel, propriétaire de l’entreprise, alors que nous nous promenions dans son chantier à La Rochelle. Ce poids centralisé leur permet également de fonctionner dans des plages de vent plus larges que les catamarans similaires, car les trimarans peuvent généralement gîter à environ 27 degrés, contre environ 12 pour les catamarans, et avec une largeur de 30 pieds, la stabilité est immense. Les chiffres de performance du Neel 51 montrent une vitesse de croisière moyenne d’environ 10 nœuds, permettant des journées impressionnantes de 200 milles nautiques mais avec des brises fraîches, 15 à 18 nœuds sont réalisables.

Bien sûr, il ne s’agit pas seulement de performance à la voile – comme l’a démontré le Neel 51 sur lequel j’ai passé du temps lors du salon nautique de La Grande Motte cette année – car l’espace de vie est également abondant. Plutôt qu’une minuscule cabine au centre de l’Orma 60 dans laquelle je pouvais à peine ramper, le Neel 51 a des logements dans les trois coques, ce qui ajoute jusqu’à six cabines et un vaste pont arrière. Mais comme Leonard Cohen l’a chanté un jour, « il y a du crack dans tout, c’est comme ça que la lumière entre » et il en va de même avec les trimarans dont les imperfections incluent beaucoup de zone mouillée, un faisceau plus large qu’un court de tennis et des structures compliquées qui peuvent signifier une finale élevée le prix. Mais ayant navigué et couru à la fois sur des grands et des petits, je dois déclarer ici et maintenant un parti pris pour ces bateaux, donc je n’ai pas eu besoin de beaucoup de conviction sur les mérites du nouveau Neel 51 quand Eric Bruneel m’a fait visiter.

Construit dans le grand vieux port de La Rochelle avec ses tours jumelles emblématiques, la région est l’un des plus grands centres de plaisance de l’ouest de la France et abrite Amel, Dufour, Fountaine Pajot, Nautitech et d’autres constructeurs. Tragiques de la plaisance à visiter. Le chantier porte le nom de Bruneel et produit également des bateaux de course, donc son équipe est très consciente de l’efficacité du poids, comme je l’ai constaté en regardant de près leur best-seller 45 (qui a vendu 23 coques) et le vaisseau amiral 65.

Le 45 a prouvé ses mérites en 2015 en remportant sa division lors de l’Atlantic Rally for Cruisers (ARC). Fait intéressant, le Neel 51 fait pencher la balance à 15 tonnes, contre 23 tonnes pour un Lagoon 52, et les deux ont des surfaces de voilure similaires. Bruneel est un ancien directeur général de Fountaine Pajot et vainqueur de l’OSTAR (sur son trimaran « Trilogic » de 55 pieds) et sait donc ce qu’il faut pour construire un multicoque rapide et sûr.

Par exemple, un seul moteur est nécessaire contrairement à deux (lourds et coûteux) sur un catamaran de croisière. « Les saildrives de 75 HP nous permettent de naviguer à 9-10 nœuds », a déclaré Eric alors que nous regardions la salle des machines accessible via une trappe dans la coque principale.

En regardant autour du 51, il était clair pour moi que la société avait incorporé une grande partie des 45 premières et des 65 dernières idées de conception, mais les avait améliorées, notamment en termes d’espace utilisable. Monter à bord sur le vaste pont arrière est la caractéristique la plus évidente.

« Nous avons intégré les sièges intérieurs de manière transparente avec les sièges extérieurs pour créer ce que nous appelons un Cockloon », a déclaré Eric à propos de son idée de combiner les termes cockpit et salon. Certains concurrents – comme Bali – ont des idées similaires, mais aucun ne crée de manière transparente ce vaste espace de socialisation. Des portes robustes s’abaissent pour s’assurer que cela devient un espace navigable en cas de besoin et le wetbar signifie que les boissons sont placées à portée de main.
Pour cette descente à terre, il y a un seul bossoir et des cales pour le canot.

A deux pas du Cockloon se trouve le poste de barre tribord avec le salon du flybridge caché sous la bôme. Au poste de barre, un siège moulé en fibre de verre offre un bon maintien, une bonne idée pour un poste de pilotage surélevé. Les commandes de la console comprenaient un propulseur d’étrave Maxpower et l’électronique Raymarine avec pilote automatique à portée de main et accélérateur hors-bord – donc plutôt exposé aux passages d’équipage ou aux feuilles errantes. Juste devant, séparés par le couloir du Cockloon, se trouvaient trois winchs Antal – deux drisses électriques et un central manuel pour les écoutes. Au-dessus, un bimini en toile vous protège mais peut être décompressé pour voir la grand-voile.

La grand-voile est contrôlée par des écoutes jumelles fonctionnant sur des blocs montés sur le tableau arrière pour donner un bon effet de levier sur la bôme et est facilement accessible depuis le bain de soleil du flybridge ; de plus, il y a des paresseux pour le rassembler.

Se déplacer autour du Neel 51 se fait facilement, grâce à des ponts plats avec des écoutilles presque affleurantes qui vous guident en toute sécurité vers les arcs qui ont des filets de chaque côté de la coque principale pour minimiser le poids et la traînée. Ici, vous pouvez également voir les cloisons presque verticales autour du salon principal, ce qui crée du volume à l’intérieur tandis qu’une lèvre extérieure donne de l’ombre. Une trappe profonde centrale abrite le guindeau horizontal 24V qui va jusqu’à l’ancre en dessous.

Le Neel 51 a un plan de voilure étendu, donc idéal pour les conditions variées rencontrées lors des voyages en eaux bleues. Le gréement de cotre est livré avec une trinquette autovirante pour une manipulation facile et un génois extérieur tandis que la grand-voile entièrement lattée a un grand toit et une dalle de ris.

Un beaupré en fibre de verre assure une bonne séparation pour piloter un code 0, qui a des treuils à l’extérieur sur l’amas. Toutes les voiles sont en Dacron en standard avec une option Hydranet performante. Hydranet est bon pour la croisière de performance avec moins de rétrécissement grâce à un tissu imprégné de dyneema tissé. Les longerons en alliage sont soutenus par des haubans en dyneema-vectron, ce qui minimise l’étirement et le poids en altitude.

Marcher à travers le vaste Cockloon vous mène à la cuisine avant, avec des escaliers en bas du côté bâbord vers les cabines de la coque extérieure bâbord. La cuisine en U limite plutôt le nombre d’utilisateurs, mais elle vous protège dans la houle. Une grande quantité d’armoires recouvertes d’Alpi permet de nombreux rangements, y compris de l’espace pour le lave-vaisselle en option.

Le haut niveau d’équipement comprend une cuisinière à quatre brûleurs et un four ainsi qu’un micro-ondes en option. Les réfrigérateurs à double tiroir peuvent contenir 190 litres plus 92 litres de stockage à froid. Il y a un évier profond à proximité et beaucoup d’espace de travail pour la préparation des aliments. Une petite fenêtre d’ouverture aide l’air à circuler. Sur le quart tribord se trouve le spacieux poste de navigation avec siège baquet. Les instruments de navigation incluent ici une deuxième tête pour le pilote automatique.

Juste derrière se trouve la suite du propriétaire au niveau du pont, une caractéristique idéale pour le marin débutant ou toute personne souffrant de claustrophobie. Le lit double avec un espace de promenade à la tête de lit se trouve en travers afin que les occupants aient une vue sur la mer à travers la grande fenêtre rectangulaire. La salle de bains garantit l’intimité et la hauteur sous plafond a semblé près de 2 m.

La cabine avant de la coque principale est accessible par des escaliers près de la station de navigation qui révèle une couchette spacieuse. La cabine avant a sa propre salle de bains avec douche séparée et la coque profonde signifie qu’il y a beaucoup d’espace pour la tête tandis que l’ouverture des hublots donne une brise. Dans la coque tribord, la cabine double arrière a un lit semi-îlot avec une trappe d’évacuation de coque à proximité – une caractéristique de sécurité essentielle – tandis qu’à l’avant se trouve la salle de bains avec un espace partagé pour la tête/douche.

Cette disposition est reproduite dans la coque bâbord. Les solutions de rechange incluent des couchettes d’arc sur chaque coque extérieure ou pour le marin de bluewater, le stockage.

Les techniques de construction ont avancé pour la construction du 51, car les trois coques sont désormais infusées en un seul processus, ce qui augmente la rigidité structurelle et réduit les coûts – seulement deux heures d’infusion après les 10 jours de préparation. Les matériaux utilisés sont du polyester avec de la résine vinlyester qui imprègne le noyau en mousse de PVC à cellules fermées qui est recouvert d’un tissu de fibre de verre quadriaxial.