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Rencontres et témoignages

Une semaine sur L'Hirondelle

Une semaine sur L’Hirondelle

Une semaine sur L'Hirondelle

Le sud de la Thaïlande avec Sail On

Partez une semaine à la découverte des îles de la mer Andaman, au départ de Phuket et naviguez à bord de L’Hirondelle, un catamaran de 34 pieds, entre les falaises de la Baie de Phang Nga et les plages de sable fin.

Une aventure humaine

Une semaine sur L'HirondelleSail On c’est avant tout l’histoire d’un pari osé, celui de tout quitter pour recommencer. Alexis est Marion ont quitté la France et leurs vies tranquilles en 2015 pour arriver à Phuket. Ils y ont fait construire leur Catathai 34 dans le but de lancer leur activité.

Leurs croisières, ils les veulent conviviales et paradisiaques, personnalisées en fonction de chaque client. L’organisation est gérée par Marion qui aime avoir des petites attentions pour chacun. Puis Alexis prend le relais à bord, où il est tour à tour capitaine, cuisinier, guide, professeur…

Une semaine au paradis

Premier jour – A 9 heures, il fait déjà chaud à la Marina d’Ao Po. Marion et Alexis sont prêts à accueillir les hôtes: le café est chaud, les fruits sont frais. Monsieur gère les derniers détails avant le départ, madame attend les clients pour les accompagner jusqu’à L’Hirondelle. Tout le monde s’installe après la distribution des trois cabines doubles réservées aux clients. Alexis passe au briefing  et l’excitation du départ commence à se faire sentir. Marion regarde partir son bateau et l’aventure commence pour les marins.
La première étape est Koh Panak, une île de la Baie de Phang Nga: plusieurs grottes sont accessibles avec l’annexe, au bout desquelles on découvre des lagons et cirques intérieurs.
Au coucher du soleil, la lumière et les ombres jouent avec les rochers immenses de la baie et de Koh Hong, où nous jetons l’ancre pour la nuit. Le paysage laisse tout le monde sans voix et la première journée s’achève avec des sourires sur toutes les lèvres.

Deuxième jour – Très tôt le soleil réveille les aventuriers et le petit-déjeuner s’organise. Les voiles se hissent, les falaises s’éloignent. Direction Koh Nok pour la première baignade du jour sur une île quasi déserte puis Koh Hong (Krabi) avec son magnifique lagon entouré de falaises et de végétation somptueuses.Une semaine sur L'Hirondelle

Nous passons la nuit à Railey, une petite péninsule de Krabi accessible uniquement par la mer et très connue des mordus d’escalade.
L’eau s’éclaircit, les rochers font place aux plages de sable fin. Pendant qu’Alexis prépare un Green Curry, les enfants jouent sur la plage. Le dîner est servi dans une ambiance amicale et chaleureuse, on raconte son histoire et des instants de vie se créent…

Une ou deux parties de cartes plus tard, les troupes s’affaiblissent. La mer, ça fatigue ! Tout le monde s’étonne de l’heure mais personne ne se fait prier pour rejoindre l’oreiller.

Troisième jour – 6h30, le bateau s’anime tout doucement. Tartines pour tout le monde, fruits exotiques et café. Nous faisons route vers Koh Pu, une île magnifique, couverte de végétation. Calme. Très calme. Pas un bateau à l’horizon, personne en vue. Quelques petits bungalows bien à l’ombre des cocotiers bordent les longues plages de sable fin. La plage est à nous, tout le monde à l’eau pour se rafraîchir ! Après le déjeuner et une seconde petite baignade, nous mettons le cap sur Koh Lanta à 2h de navigation.
Nous arrivons pour l’heure de l’apéritif dans la grande baie au nord de Lanta. Paisible et pittoresque, parfait pour regarder le soleil se coucher.

Une semaine sur L'HirondelleQuatrième jour – Route vers le sud de Lanta avec ses sublimes plages et la zen attitude qui se dégage de cette île.
Nous décidons de profiter des plages qui courent tout le long de Lanta faire un peu de ravitaillement, restaurant de plage le midi et shopping pour certains. Nous optons pour un mouillage de nuit dans une petite baie au sud de l’île pour partir de bonne heure le lendemain en direction de Koh Rok Nok.

Une semaine sur L'HirondelleCinquième jour – Départ pour Koh Rok Nok. 2h30 de navigation sous Gennaker à 10 nœuds ! Tout le monde apprécie une navigation plus sportive, les enfants se font rincer sur les trampolines, les parents bouquinent ou somnolent au bruit des vagues.

Nous arrivons dans ce paradis. Deux petites îles avec une eau translucide. Nous voyons les récifs et poissons à 15 mètres sous le bateau. Nous restons la journée dans l’eau à admirer la faune et la flore qui entourent ces îles et sortons le paddle pour profiter un maximum de l’endroit.

Une semaine sur L'HirondelleSixième jour – Réveil dans l’eau pour tout le monde. Personne ne veut partir… Mais il faut bien rentrer ! Le vent est portant, le Gennaker se gonfle. Nous faisons route à bonne allure vers Koh Ha pour le déjeuner et une session de snorkeling. Barracudas, murènes, poissons multicolores… Un vrai régal pour les yeux.
Nous nous dirigeons ensuite vers la fameuse Koh Phi Phi où nous dormons dans la célèbre Maya Bay (lieu de tournage du film « La Plage »), bien moins peuplée la nuit venue !

Une semaine sur L'HirondelleSeptième jour – Direction Koh Yao Yai, une île paisible et typique. Nous nous baladons un peu et croisons les pêcheurs, les enfants du quartier et même quelques singes. Le déjeuner dans le restaurant d’un hôtel avec vue imprenable nous donne envie d’arrêter le temps.

Une semaine sur L'HirondelleIl est pourtant l’heure de prendre la direction d’Ao Po Grand Marina. L’équipage prolonge le plaisir en faisant un dernier arrêt baignade à Koh Naka. Les pontons sont en vue. Le moment de se quitter arrive. Tout le monde a un pincement au cœur de laisser se refermer cette parenthèse de rencontres et d’aventure.

Une semaine sur L'HirondellePour plus d’informations, cliquez ici

Texte et photos de Sail On

Une semaine sur L'HirondelleUne semaine sur L'Hirondelle

Hervé Le Touzé

Hervé Le Touzé – Catathai

Hervé Le Touzé

Hervé le Touzé – Catathai

Arrivé par la mer à Phuket en 2002 avec un catamaran de 22 mètres en provenance d’Ibiza, Hervé n’avait pas l’intention de rester longtemps. Pourtant, c’est avec Daruwan, sa future épouse, qu’il crée CATATHAI deux ans plus tard.

Le goût de l’océan l’a pris dès sa naissance, sa mère devait mettre de l’eau de mer dans son biberon. Quant à son père, architecte et constructeur navals, il l’a traîné dès son plus jeune âge de ports en ateliers de construction, de la table à dessins aux cales de mise à l’eau.

Cette passion pour tout ce qui flotte l’a amené à être armateur, propriétaire, skipper et gestionnaire de plusieurs grands multicoques (Kriter Brut de Brut, Jet France, Jet Service IV, Dupont Durant, …) et monocoques (JM2K, La Poste) de course. Il fut également constructeur de bateaux militaires à Saint-Nazaire.

C’est à Phuket que le virus de la fabrication de bateaux rattrape Hervé. Rapidement il met en place ses ateliers de constructions d’où sortent les catamarans CATATHAI, désormais reconnus pour leurs qualités à travers le monde.

Hervé Le Touzé

Fort de ses 40 années d’expérience en construction navale et de ses connaissances en matériaux composites et structures multicoques, Hervé a formé chacun de ses 40 employés. Expert maritime agréé par de nombreuses compagnies d’assurances, Hervé est bien placé pour savoir que la construction navale est un véritable métier qui ne s’improvise pas. Ses catamarans partent pour 90 % à l’exportation et naviguent autour du monde: Seychelles, Réunion, Nouvelle Calédonie, Indonésie, Philippines. Les clients de CATATHAI sont des tourdumondistes.

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Alain Tricottet

Alain Tricottet – Kata Leisure

Alain Tricottet

Alain TricottetAlain transitait en Thaïlande depuis 1988 pour aller surfer aux Philippines et à Bali pendant ses vacances, et s’arrêtait chez un ami installé à Bangkok depuis 1986: c’est ainsi qu’il a appris à apprécier le Pays des Sourires.

Depuis tout petit, il rêvait de bateaux. Vint un moment où il se dit qu’il était temps de rendre réels ses désirs d’enfance, sous peine d’arriver à un âge où il ne pourrait plus le faire.
Il contacta alors Hervé (Catathaï) pour commander un catamaran de 40 pieds.

Comme Alain envisageait d’opérer jusqu’en Indonésie, un navire de cette taille lui semblait nécessaire. Cependant, Hervé le convainquit de se rabattre sur un 34 pieds par réalisme et pour des raisons budgétaires: pas besoin d’aller jusqu’en Indonésie pour travailler puisque la demande est forte en Thaïlande pour les croisières en catamaran. Un plus petit bateau est donc amplement suffisant pour se livrer au charter. Alain suit son avis: début 2012, Mianoy est mise à l’eau.

Contrairement à ses collègues, Alain n’opère que de novembre à avril, et se balade autour du monde le reste de l’année. Il loue son catamaran avec ou sans équipage pour un maximum de 4 à 6 passagers.

Sa conception de la vie est simple: le bateau est payé; ses passagers lui permettent de naviguer dans des eaux qu’il aime, celles de la Mer d’Andaman. En cas de surdemande, il renvoie ses clients à ses copains, dont Alexis et Marion.

Mianoy est basée à la Marina de Yacht Heaven. Pour plus d’informations, cliquez ici

Alexis et Marion

Alexis et Marion – Sail On

Alexis et Marion

Alexis et MarionSail On c’est avant tout Alexis et Marion. Lui est marin du nord et elle est une communicante du sud.
L’aventure commence lorsqu’ils se rencontrent. Très vite, un projet un peu fou germe dans leur tête: quitter la France pour vivre et faire partager une expérience inédite.
Après des mois de préparation, ils annoncent à leurs proches qu’ils partent réaliser leur rêve au bout du monde.

Destination le Cambodge où ils comptent organiser des croisières sur un bateau acheté d’occasion. Au lieu de cela, ils se retrouvent à Phuket en 2013 et passent commande aux chantiers Catathai d’un catamaran neuf de 34 pieds: L’Hirondelle.

Outre l’importance accordée aux performances de leur bateau, Alexis et Marion se sont imposé deux priorités lors de sa conception: limiter au maximum l’impact sur l’environnement et privilégier les prestataires locaux.
Grâce à la légèreté et au faible tirant d’eau de L’Hirondelle, on navigue à la voile autant que possible; l’électricité est fournie par des panneaux photovoltaïques et un système de récupération des eaux de pluie permet de limiter l’approvisionnement en eau douce.
Du navire lui-même jusqu’à la nourriture servie à bord en passant par les frigos construits sur mesure par SCS Marine, tout est Made in Thailand.

Alexis et Marion entament maintenant leur deuxième saison et prennent jusqu’à six passagers dans 3 cabines doubles pour des croisières sur mesure, de 1 à 7 jours. Loin des sentiers battus et des hordes de touristes, ils explorent la Mer d’Andaman du Nord au Sud, des Similan au Butang Group. L’Hirondelle est basée à la Marina d’Ao Po.

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Boboy

Jean-Luc « Boboy » Boillon – Boatai

Jean-Luc "Boboy" Boillon

BoboyMenuisier-ébéniste de formation, Jean-Luc – « Boboy » pour ses amis – avait déjà un sérieux parcours derrière lui en débarquant à Phuket en 2004.

Diplômé à 19 ans, il partit travailler pendant 6 ans en Suisse pour affiner ses talents puis exerça son art aux Antilles avant de rentrer en France. Il s’installa alors sur la côte Ouest et se spécialisa dans le milieu nautique tout en continuant à voyager autour du monde pendant ses vacances.

La quarantaine venue, il retrouva son cousin Pascal Taillard d’Electrical Project, qui lui fit découvrir Phuket. Ce fut le coup de foudre pour la Thaïlande où il se sentit bien plus en sécurité qu’en Afrique ou en Sudamérique.

En 2006, Boboy lança sa compagnie, Boatai. Fort de son savoir-faire, il prit plaisir à découvrir les nouvelles essences des bois de nos régions, avec lesquels il travaille désormais.

Sa société compte aujourd’hui 16 employés qui partagent avec lui le goût des belles réalisations et du travail bien fait. Les projets sont maritimes dans 70% des cas (pont, intérieur, coque, marquetterie, vernis, …). Les 30% restant concernent les commandes à terre, principalement des cuisines, escaliers et meubles mais aussi parfois des fantaisies comme une cabine téléphonique à l’anglaise qu’on lui a demandé de fabriquer dans une villa de Rawaï.

Ce qui l’impressionne en Thaïlande au niveau professionnel, c’est le nombre de défis qui se posent, de créations extraordinaires qu’il est possible de réaliser quand on laisse la bride libre à l’imagination des Thaïlandais. Comme il le dit lui-même: « Une bonne équipe, c’est irremplaçable ».

Tûranor Planet Solar

Le Tûranor Planet Solar à Phuket

Le Tûranor Planet Solar

Capitaine au long cours et passionné de voile, Erwann Le Rouzic commande maintenant le Tûranor Planet Solar qui a fait récemment escale à la marina d’Ao Po. Comment se retrouve-t-on donc tout d’un coup aux commandes d’un prototype révolutionnaire? Et quelles sont les différences avec la navigation sur un bateau classique?

« Un de mes amis a effectué la première partie du trajet mais a dû ensuite reprendre son poste sur le Ponant. Quand il m’a proposé de le remplacer, j’ai immédiatement été séduit par ce défi: boucler un tour du monde à bord d’un navire propulsé uniquement grâce à l’énergie solaire ».

« Le plus important, le plus déroutant au début, c’est d’apprendre comment tout cela fonctionne. L’autonomie est réduite mais la production d’énergie est permanente pendant la journée quand on dispose d’un bon ensoleillement »

« A ce sujet, la qualité des prévisions météorologiques est très importante puisqu’il faut choisir une route offrant un maximum d’ensoleillement. Comme je tiens le quart de 5 à 8 heures, j’arrive souvent en regardant l’aspect du ciel au lever du soleil à « sentir » quel sera l’ensoleillement de la journée et à choisir la route qui nous permettra d’éviter au mieux les passages nuageux. C’est là une petite touche humaine qui complète utilement les prévisions électroniques ».

« Un autre point essentiel, c’est que les impératifs horaires sont complèment différents de ceux de la marine marchande classique. Ici, nous devons seulement nous assurer que nous arriverons à franchir l’étape dans les meilleurs délais. Par contre, un navire classique doit impérativement arriver à destination au moment qui lui a été désigné par son opérateur, même s’il lui faut augmenter sa vitesse et consommer plus de fioul pour rattraper un retard. Sur le Tûranor Planet Solar, l’ensoleillement est le paramètre le plus important ».

« Une autre grande différence, c’est le silence et l’absence de vibrations. La propulsion du Tûranor Planet Solar est quasiment inaudible à part le faible battement des hélices. Cela donne au voyage une autre dimension: celle de se sentir encore plus proche de la mer et des éléments ».

Souhaitons donc « Bon soleil! » à nos tour-du-mondistes d’un style nouveau, qui n’auront même pas eu l’occasion de profiter de l’ambiance folle des nuits de Phuket: entre les approvisionnements, les visites officielles et les conférences de presse, ils n’auront pas eu le temps de voir grand’chose de la perle d’Andaman.

Pour plus d’informations sur les projets Planet Solar, cliquez ici

Propos recueillis par P.v.K., photos de P.v.K